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Artiste-peintre, auteure, conférencière, animatrice, je me suis installée à Montréal et travaille en créativité depuis 1996. Trés tot, je me forme à plusieurs démarches qui réveillent et libèrent l'énergie de l'être humain. Avec une grande sensibilité et une profonde intuition, je me plais à faire éclore la mémoire du corps et de l'ame par les couleurs en peinture et les mots en écriture: c'est mon moteur de création, ma passion et mon enthousiasme à m'accomplir.

Sunday, September 23, 2012

LA DECOUVERTE ....



Suite...,
L'Esprit est partout

Nous passons toujours un pont

La Lumière toujours

Etre là quoi qu'il arrive
Le vendredi 6 juin 2008, je rentre chez moi en fin d’après-midi. Sur mon répondeur,  j’entends le message de madame Metshu qui annonce le décès de son mari, Frédérick, survenu au cours de la nuit.
Frédérick, mort ! Stupeur ! Sanglots !
La douleur s’installe dans tout mon être. Soudainement, le décès de Frédérick me rappelle toutes les morts de ma famille, en particulier celle de mon grand-père, Léon, quand j’avais deux ans, et une autre, dont je vais prendre conscience beaucoup plus tard et qui a conditionné ma vie jusqu’en 2008.
Ce 6 juin restera pour toujours dans ma mémoire. Comme une pierre blanche, il marque à la fois la disparition de Frédérick et le début d’une gigantesque reconquête de ma famille.
C’est le choc, le puits  profond de la détresse qui remonte, qui explose de toutes parts, c’est  l’éclatement d’un trop-plein de souffrance. Et le souvenir vivace de la mort de mon « grand-père », Léon, se faufile dans la peine causée par la mort du mari de madame Metshu.

Cette peine que je porte depuis cinquante ans m’envahit alors avec violence.
Sortir ce chagrin, écrire, oui, dire le chemin qui va au cœur de soi, de chaque homme connu, aimé, proche de la famille ou ami.
Que de regards, que de rencontres… Et là ! Je sais !
Je sais le long chemin que prend l’âme, le long savoir de la mémoire qui apprend à marcher vers son centre. Un seul mot, un seul, peut révéler tout un enseignement de la mort d’un être cher. Et raviver la brûlure de perdre un grand-père, un ami, un homme, chaque homme de sa vie, dans sa vie.

Et j’ai écrit
À un ami décédé. Et à mon grand-père
À Frédérick, à Léon,
À toi si humain
À toi si homme
À toi si proche
À toi si valeureux
À toi qui cours dans les prairies
À toi qui humes le vent de la liberté
À toi qui écoutes la famille
À toi au regard profond
À toi au beau visage
À toi grand homme des animaux
À toi grand chasseur d’amour
Tu es arrivé à St-Richelieu, à St-Germain de Tallevende...
et là, ton chemin s’est arrêté
Le vent t’a poussé jusqu’à ce village, à cette maison
Et là, la leçon de vie est dans
Ta beauté
Ton honneur
Ton regard
Ta prestance
Ta délicatesse

Merci Frédérick, Léon,  pour la profondeur de ton regard
Merci Frédérick, Léon,  pour chaque geste
Merci Frédérick, Léon,  pour chaque parole
Merci Frédérick, Léon,  pour chaque pas
Merci Frédérick, Léon,  pour chaque repas
Merci Frédérick, Léon,  pour les conseils
Merci Frédérick, Léon,  pour le son de ta voix
Merci Frédérick, Léon,  pour ta vie
Merci Frédérick, Léon,  pour ton amour
Merci Frédérick, Léon,  de ton passage
Merci Frédérick, Léon,  pour mon passage dans ta vie
Bien à toi dans la Lumière et la Conscience d’Amour
Au revoir
Patricia Renault



Puis, je me souviens que Frédérick avait écrit ceci :
« Mourir est bien peu de chose quand on continue de vivre dans le cœur des autres.
Avec l’amour et l’amitié, tout est possible. » 
— Frédérick  J. Majka, décédé le 6 juin 2008.

Ensuite, j’ai écrit à madame Metshu, sa femme, à ma grand-mère, et à toutes les femmes qui pleurent la perte de leur homme, mari, père, grand-père, frère, jumeau, enfant.
La perte de l’amour d’un homme, de cet homme qui ajoute à la vie, à sa vie.

À sa femme,
Que l’amour donné et reçu s’épanouisse et soit doux
Que l’amour partagé donne la sérénité et la vérité
Que l’amour entré y demeure
Que la chaleur d’être illumine chaque jour
Que la nuit apporte la douceur d’être
Que le temps d’aimer soit éternel
Que le temps soit empreinte et joyeux
Que l’espace soit mouvement et caresse
Que l’espace et le temps s’accordent en une musique pétillante,
        Crépitent comme le feu du foyer
Que la vie reprenne son cours
Orage de la vie tu me surprends et m’entraînes en un lieu
présent, passé, avenir sont uniques, unis, et là…
Tu es là.

Bien à vous,
De tout cœur,
Patricia Renault
Le 10 juin 2008
St-Richelieu
A suivre...,

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