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Artiste-peintre, auteure, conférencière, animatrice, je me suis installée à Montréal et travaille en créativité depuis 1996. Trés tot, je me forme à plusieurs démarches qui réveillent et libèrent l'énergie de l'être humain. Avec une grande sensibilité et une profonde intuition, je me plais à faire éclore la mémoire du corps et de l'ame par les couleurs en peinture et les mots en écriture: c'est mon moteur de création, ma passion et mon enthousiasme à m'accomplir.

Friday, September 21, 2012

Autobiographie : Une vie, qui fait un kilomètre de plus "Les sommets ne sont pas toujours ou l'on croit "



PATRICIA RENAULT

Une vie, 
qui fait un kilomètre de plus
"Les sommets ne sont pas toujours ou l'on croit"

 
Edition Mercure de France
À mon frère jumeau Jérôme,
à Éric,
à Prince,
à Charles,
et
à vous toutes et tous
qui avez nourri mon âme.





AVANT-PROPOS
« Les sept herbes de la Saint-Jean portent bonheur (petite joubarbe, grande marguerite, armoise, millepertuis, mille-feuille, sauge, lierre terrestre). Il faut les cueillir le jour de la Saint-Jean entre les premières lueurs de l’aube et le lever du soleil. Suspendues au-dessus des portes et aux ciels de lit, elles protègent de l’orage et de tous les maléfices. »
Proverbe normand

En octobre 2005, dans une librairie de la rue Saint-Denis, à Montréal,  je remarque la carte d’affaires d’une femme dont le nom est inscrit au cœur d’un capteur de rêves, sur fond bleu.
Je la prends et, aussitôt arrivée chez moi, je compose le numéro de téléphone.
Je lui dis tout de go :
Bonjour, je veux faire une quête de vision.
    Oh doucement jeune fille, me répond-elle, il y a autre chose à faire avant et après…  Mais pourquoi veux-tu faire une quête de vision ?

Je prends une grande respiration et je me confie :
Parce que je veux être au cœur de moi-même, au centre de la terre des femmes, la terre des femmes de ma famille, pour être unie à mon clan familial, pour que mon cœur et mes racines soient réunies, pour être connectée à l’Esprit en moi et autour de moi.
Ma vie actuelle est chaotique. Il faut que ça change et ce changement, je crois, peut venir d’un mouvement de soi vers le centre sacré où tout est paix, amour et joie.
Bien, me répond-elle, nous sommes en octobre. Viens donc le 17 décembre, au solstice d’hiver, faire une sweet –lodge. On apprendra à se connaître et on discutera de la possibilité de faire une quête de vision plus tard. La quête de vision, ma petite, c’est l’été que cela se fait !
Qu’est-ce qu’une sweet-lodge, lui demandais-je ?
C’est une pratique, explique-t-elle, qui vise à situer le caractère sacré de toute vie.  Cela exige un engagement total au présent pour cheminer en parfaite harmonie avec l’univers, son espace et tous les êtres vivants. Ce pouvoir qu’on a d’appartenir aux forces de toute la création vient du fait que tout est un et que chacun a en lui une parcelle de tous les autres êtres vivants.
— Dans le silence et la chaleur de la lodge, on arrive à percevoir ce lien qui nous unit à tout ce qui vit. On entend les messages sacrés de la nature. Ils sont perceptibles pour celui qui cherche l’unité en soi, pour celui qui veut se connecter profondément et totalement à la Terre Mère et entrer en relation complète avec la forêt et les arbres. Nous disons que les esprits des arbres nous parlent, qu’ils sont nos ancêtres. La spiritualité amérindienne passe dans sa totalité par le cœur et non par le mental.

La femme du téléphone, c’est madame Metshu, une belle dame brune, digne et altière. Son mari, Frédérick, est un beau messieur aux cheveux blancs, majestueux, noble, charismatique. Le couple est installé à St-Jean-sur-Richelieu, dans une belle maison canadienne ancestrale. À l’arrière, dans le jardin, se trouvent plantés le tipi et le cercle sacré où se déroulent les sweet-lodges.

Depuis cette conversation téléphonique, je fais à chaque saison une sweet-lodge, suivant la roue de médecine amérindienne ancestrale qui est une quête d’unité avec tous les êtres de l’univers et les éléments de la nature. De plus, je fais une quête de vision chaque été.

À la suite de ces expériences, j’ai été invitée, le 19 novembre 2007, à une cérémonie de mise en terre du totem dans le jardin à côté de la maison. Le totem avait été sculpté par Robert à l'animal totem l'ours, figure de l'introspection qui fait cheminer en silence et découvrir sa vérité intérieure. Par Francine à l'animal totem le corbeau qui est le message du vide et de l'aigle. Par Frédérick à l'animal totem le loup, le maitre, le chef du clan. Et par madame Metshu à l'animal totem l'aigle, c'est la vision d'ensemble, le grand Esprit.

Ce fut un honneur pour moi d’assister aux chants et danses qui ont rythmé cette célébration. Quel beau symbole de la profondeur de nos racines, de la famille qui va loin et des ancêtres passionnés qui conquièrent avec corps et âme. Je me laisse porter par cette unité de gestes et de paroles qui pénètrent mon être le plus profond,  mon humanité. 
le Totem ancestral

Saisir la réalité

Notre arbre familial

la Sagesse
A suivre. ...

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